02/03/2020

Le Conseil de Laboratoire a adopté la motion suivante :

Telle qu’elle est annoncée la LPPR est très loin de répondre aux principales difficultés auxquelles sont confrontés les chercheurs, enseignants-chercheurs, ingénieurs et techniciens. Ces orientations menacent l’emploi scientifique statutaire, les moyens de fonctionnement des laboratoires, les conditions de travail et risquent d’accentuer encore le déclin du potentiel de recherche au sein des universités, des grands établissements et du CNRS.
Rien dans les travaux préparatoires, ni dans les premières informations diffusées sur ce projet de loi ne laisse entendre que le Gouvernement ait pris la mesure de la grave crise traversée par les universités et les centres de recherche et que la loi nouvelle entende remédier à la précarisation croissante des chercheurs, enseignants-chercheurs et doctorants.
Bien au contraire, les idées de suppression de la qualification nationale, de diminution des compétences du CNU en tant qu’organe représentatif et d’instauration d’un contrat de chantier, totalement inadapté aux besoins en sciences humaines et sociales, suscitent notre plus vive inquiétude.

Nous appelons les parlementaires à écouter la communauté des chercheurs et enseignants-chercheurs unanimes à rejeter ce projet et nous les invitons à mener une vraie concertation pour améliorer le potentiel des unités de recherche, notamment dans le secteur des SHS, pour lesquelles les procédés d’investigations s’opèrent sur le long voire très long terme et sont par nature incompatibles avec la mise en place systématique de contrats précaires.