Le 2 octobre à 10h en salle F352 (Bât Veil), le CTAD aura le plaisir d’accueillir François Lecoutre, traducteur et présentateur de Hans Kelsen, Religion séculière, Kimé 2023,  pour une discussion croisée avec Éric Millard, présentateur de Hans Kelsen, autobiographie, Dalloz, 2023. Table ronde animée par Arnaud Le Pillouer, avec la participation de Thomas Hochmann et Guillaume Robertson (traducteur de l’autobiographie).

Religion séculière
Traduction et postface de François Lecoutre
Une polémique contre la mésinterprétation de la philosophie sociale, de la science et de la politique modernes en tant que « nouvelles religions »
Peut-on caractériser la philosophie, la science et la politique modernes comme des « religions séculières », des religions laïques ou des religions sans Dieu, malgré leur tendance antithéologique déclarée ?
La philosophie du progrès des Lumières est-elle une autre forme de foi religieuse ? Les totalitarismes sont-ils des mouvements religieux dévoyés ?
C’est à ces questions que Hans Kelsen tente de répondre dans ce livre publié à titre posthume.
L’auteur a en effet écrit et réécrit pendant presque dix ans son manuscrit avant de finalement renoncer à sa publication en 1964.
Avec une grande sévérité, il y dénonce le caractère contradictoire du concept de religion séculière et de ses équivalents et réfute toutes les interprétations théologiques de la science, des idéologies politiques et des doctrines sociales modernes.
Face au retour du religieux, aux analyses d’un prétendu âge post-séculier ou d’un processus de désécularisation entamé en Occident, ce livre constitue une mise en garde utile et procure de solides arguments en vue de résister aux tentations de réenchantement du monde. Contre ces tendances actuelles, l’ouvrage de Kelsen propose une défense passionnée de la modernité et de ce qui la caractérise le mieux, la rationalité scientifique.


Paru chez Kimé, collection Nomos & Normes,
ISBN 9782380720907
Hans Kelsen, autobiographie

Eric Millard

Hans Kelsen (1881-1973) a eu une influence déterminante sur l’évolution du droit et sur la compréhension du droit tels que nous les concevons aujourd’hui.

Associé à la rédaction de la constitution autrichienne de 1920, il a introduit pour la première fois une forme de contrôle de constitutionnalité des lois qui servira de modèle à de nombreux autres pays dont la France. Universitaire éminent, il fut aussi juge constitutionnel.

Philosophe du droit, il a modernisé le positivisme juridique en affirmant sa prétention scientifique avec la Théorie pure du droit, le normativisme et la théorie de la hiérarchie des normes et de leur validité.

Son autobiographie offre un témoignage inestimable sur sa vie publique, universitaire et intellectuelle, qui fournit un nouvel éclairage à son oeuvre. Elle donne surtout à voir l’histoire d’un intellectuel juif autrichien dans les tourments du XXè siècle.

Proposée pour la première fois dans une traduction française de Guillaume Robertson, l’autobiographie est introduite par Éric Millard, et éclairée par des commentaires de Pierluigi Chiassoni, Jean-Louis Halpérin, Thomas Hochmann et Michel Troper.


Paru Chez Dalloz, collection « les sens du droit »,
ISBN 782247225972