Raphaëlle Nollez-Goldbach
La justice pénale internationale occupe une place centrale dans les relations internationales. La création récente de la Cour pénale internationale (CPI) et son entrée en fonction en 2002 ont marqué une étape majeure dans l’évolution du droit pénal international et dans la répression des crimes internationaux. La CPI est compétente pour juger, comme l’affirme son statut, « les crimes les plus graves qui touchent l’ensemble de la communauté internationale » : le génocide, le crime contre l’humanité et le crime de guerre. Ayant connu des débuts difficiles et face à des critiques de plus en plus exacerbées de la part d’États africains qui l’accusent de néocolonialisme et qui menacent de la quitter, la CPI a néanmoins mis fin à l’immunité des chefs d’États et a innové en matière de protection des biens culturels et historiques ou de sanction des crimes environnementaux. La CPI enquête à ce jour sur « 11 » situations et a rendu 4 verdicts de culpabilité et « 2 » acquittements.
Raphaëlle Nollez-Goldbach est chargée de recherche au CNRS et membre du Centre de théorie et analyse du droit de l’École normale supérieure, où elle est directrice des études « Droit et administration publique ».